Comment lire ce guide
Ce guide présente les étapes de l'accès aux données des réseaux mobiles. Bien qu'il s'adresse aux parties prenantes des systèmes statistiques nationaux et aux gouvernements nationaux en général, les leçons tirées devraient trouver un écho auprès d'autres personnes souhaitant s'engager dans cette voie. Les étapes de ce guide sont écrites dans l'ordre dans lequel elles doivent être franchies, et certains lecteurs qui se sont déjà engagés dans cette voie pourront constater qu'ils ont déjà franchi certaines d'entre elles. Cette feuille de route est destinée à être suivie par étapes, et les lecteurs peuvent commencer, s'arrêter et revenir à des points du chemin à n'importe quel moment.
L'accès aux données des réseaux mobiles se fait en trois étapes:
- Évaluer l'opportunité - fixer des objectifs clairs quant à l'impact souhaité de l'innovation en matière de données.
- S'engager avec les parties prenantes - amener les parties prenantes essentielles à soutenir votre cause.
- Exécution des accords de collaboration - signature d'un accord écrit entre les partenaires.
Les étapes à franchir pour atteindre chaque jalon sont présentées dans les chapitres correspondants, ainsi que les informations suivantes :
🌐 Des points de référence mondiaux ou des exemples de réussite chez les autres, illustrés sous forme d’une histoire ou un exemple pertinent.
❗Astuces et leçons à retenir pour cette étape.
📖 Ressources pour référence et informations complémentaires.
⏩ Prochaines actions à entreprendre.
💡Les notes importantes sont des notes secondaires qui peuvent soulever des considérations essentielles, quel que soit le stade actuel des discussions.
Les avantages des données des réseaux mobiles pour les statistiques
Les données provenant des opérateurs des réseaux mobiles (ORM) ont un immense potentiel pour révolutionner les statistiques, en les rendant plus précises, plus opportunes et plus utiles. Les méthodes traditionnelles de collecte de données par les bureaux nationaux de statistiques (BNS), telles que les enquêtes auprès des ménages, les données de recensement et les dossiers administratifs, sont comparativement plus coûteuses et plus longues à produire que les données granulaires générées par les téléphones mobiles. Il n'est donc pas étonnant que, selon la Banque mondiale, 78% des services nationaux de statistique privilégient cette source de données par rapport à toute autre nouvelle source de données pour compléter les méthodes traditionnelles de collecte de données.
Les avantages potentiels de l'utilisation des données des réseaux mobiles dans le cadre de la production de statistiques sont les suivants:
- Une qualité globale plus élevée
- Une meilleure rapidité d'exécution
- Une meilleure granularité géographique
- Des nouveaux indicateurs, qui n'étaient pas disponibles auparavant
- Des synergies avec d'autres domaines statistiques, ce qui permet d'améliorer la cohérence et la comparabilité.
Les systèmes de données nationaux ont déjà bénéficié de l'utilisation des données des réseaux mobiles dans plusieurs domaines des statistiques officielles , notamment:
- Statistiques démographiques, dynamique et recensement de la population
- Statistiques du tourisme
- Statistiques sur la migration
- Statistiques sur les catastrophes et les déplacements
- Statistiques sur les transports et les déplacements quotidiens
- Mesure de la société de l'information.
Pourtant, pour les BNS, les difficultés d'accès à ces données se répètent sans cesse, créant des obstacles qui bloquent les projets. La planification et le lancement de nombreux partenariats prennent des années, alors même que les obstacles restent constants d'un pays à l'autre.
Les défis relatifs à l'accès aux données des réseaux mobiles
L'accès aux données privées détenues par des réseaux mobiles est souvent considéré comme une question technique, mais la réalité s’avère plus complexe. Les principaux défis liés à l'accès aux données détenues par les privées que les instituts de statistique rencontrent souvent sont les suivants:
- Manque de compétences requises - Les compétences techniques nécessaires pour accéder aux mégadonnées, les traiter, les intégrer et les analyser font souvent défaut parmi les partenaires de partage de données ; par exemple, la plupart du personnel des BNS ne possède pas les compétences nécessaires pour accéder à un vaste ensemble de données et les intégrer. Des deux côtés, les partenaires peuvent manquer des compétences et de l'expérience nécessaires en matière de science des données et d'apprentissage automatique.
- Expérience limitée en matière des données détenues par les privées - Les services nationaux de statistique se concentrent généralement sur les données provenant de sources traditionnelles, telles que les enquêtes et les recensements, et peuvent manquer de connaissances sur les données détenues par les privées, ce qui les défavorisent lors des conversations techniques avec les opérateurs des réseaux mobiles.
- Faible expérience à traiter avec le secteur privé - Les services nationaux de statistique sont habitués à travailler avec le gouvernement et les instances publiques. S'engager avec des entreprises privées, en particulier pour accéder à des données à caractère sensible sur leurs clients, représente une courbe d'apprentissage importante.
- Manque de clarté concernant les incitations et les coûts - Les BNS et les opérateurs des réseaux mobiles pensent souvent différemment en ce qui concerne les incitations pour les partenaires qui contribuent au partage des données. Étant donné que de tels partenariats entraînent des coûts, toutes les parties prenantes doivent présenter des moyens de couvrir les coûts du projet.
- Une connaissance limitée du système statistique par le secteur privé - De nombreuses sociétés privées ne connaissent pas le rôle et le mandat des BNS, ce qui entraîne une certaine confusion et des retards dans l'ouverture des négociations. Comme la plupart des accords de partage de données de ce type sont menés par les BNS, c'est également à eux qu'il incombe de relever ce défi en fournissant des connaissances et une formation.
- Législation obsolète - Les lois sur les statistiques et les télécommunications peuvent manquer de clarté ou être obsolètes par rapport aux nouvelles possibilités et à l'élargissement du champ d'action et de la portée de l'BNS en demandant des données aux détenteurs de données privées comme les opérateurs, ce qui oblige toutes les parties à trouver un terrain d'entente pour aller de l'avant.
- Préoccupations en matière de confidentialité- Les données très granulaires sur les réseaux mobiles sont sensibles. Les échanges entre le secteur statistique et le secteur privé s'enlisent souvent dans les questions de protection des données et la vie privée. Bien que les deux parties accordent une grande importance à la protection de la vie privée, elles risquent de se concentrer davantage sur leurs différences que sur la recherche d'un terrain d'entente.
- Engagement complexe des parties prenantes - De multiples parties doivent être consultées, notamment les citoyens, les régulateurs, les communautés scientifiques, la société civile et les autorités chargées de la protection des données. Les organisations déjà débordées par leurs tâches quotidiennes risquent d'être surmenées par la création d'un mécanisme de gouvernance clair.
De nombreux instituts de statistique se trouvent dans une situation où ils ont identifié une source de données susceptible d'accroître considérablement la disponibilité et la qualité des statistiques, mais ne sont pas en mesure de poursuivre les discussions sur l'accès aux données en raison des difficultés susmentionnées, avant même d'entamer les discussions techniques. Il est essentiel de comprendre ces défis, du point de vue des opérateurs et du BNS. Ce guide a été rédigé pour répondre aux défis de l'accès aux données des réseaux mobiles sur la base d'exemples réussis.
Histoires de réussite
Il existe déjà de nombreux exemples de pays qui utilisent avec succès les données des téléphones mobiles pour générer ou améliorer les statistiques officielles. Le groupe de travail des Nations unies sur les données de téléphones mobiles (DTM) est une source utile pour ces exemples. En 2023-24, le groupe de travail DTM du comité d'experts sur les mégadonnées et la science des données dans les statistiques officielles a publié des guides méthodologiques qui comprenaient de nombreux cas de réussite dans des domaines statistiques allant du tourisme aux transports. Voir les 📖 Ressources à la fin de cette section pour plus d'informations.
Les projets présentés dans les guides méthodologiques DTM de l'Organisation des nations unies (ONU) couvrent les domaines suivants:
- 29% de la superficie mondiale
- 50% de la population mondiale
- Les plus grands (Chine, Inde, Indonésie) et les plus petits (Cap vert) pays du monde.
La carte ci-dessous montre les pays figurant dans le guide et le domaine des statistiques qui ont été générées ou améliorées à l'aide des données de téléphones mobiles.
Ces projets varient en termes de maturité et de durabilité. La plupart des projets commencent par une sorte de démonstration de faisabilité pour démontrer les avantages de l'utilisation d'une nouvelle source de données. En fonction de facteurs tels que la nature de l'accès aux données et le financement, certains projets passent à l'étape suivante, c'est-à-dire à un projet pilote ou à la publication régulière et continue de produits de données expérimentaux/complémentaires, et jusqu'à l'utilisation de données des téléphones mobiles comme source de données primaire ou secondaire pour les statistiques officielles.
Le tableau ci-dessous dresse la liste des pays et des projets existants dans chacun d'eux, en fonction du niveau de maturité statistique de ces projets, ainsi que du domaine statistique concerné. Cette feuille de route s'inspire de ces exemples pour montrer comment les partenaires de partage des données ont réussi à franchir les étapes des discussions sur l'accès aux données des réseaux mobiles.
Titre du graphique: Pays ayant des projets de partage de données des réseaux mobiles par stade de maturité statistique.
Stade de maturité de la production statistique | Exemples de projets relatifs aux données des réseaux mobiles |
Preuve de concept (PoC) | Quelques analyses de COVID-19 La plupart des expériences volontaires avec les opérateurs des réseaux mobiles |
Projet pilote | Oman - Centre national des statistiques et de l'information - tourisme intérieur et entrant, déplacements quotidiens, population France - Banque centrale de France - voyages entrants et sortants Italie - IStat - voyages entrants et sortants Colombie, Brésil, Indonésie, Philippines, Émirats arabes unis, Géorgie, Kenya – Union Internationale des télécommunications UIT avec les BNS - Statistiques sur les TIC Gambie - Bureau des statistiques de Gambie - migration Royaume-Uni - Bureau National des statistiques - population, mobilité |
Statistiques expérimentales / produits de données complémentaires | La plupart des analyses COVID-19 Allemagne - DEStatis - mobilité, population Ghana – Services des statistiques de Ghana - mobilité, migration, déplacement |
Statistiques officielles : étalonnage | Finlande - Statistiques Finlande - Voyages entrants/sortants Autriche - voyage entrant/sortant Espagne - tourisme intérieur |
Statistiques officielles : source principale | Estonie - Banque centrale d'Estonie - tourisme et voyages entrants/sortants Indonésie - BPS Statistiques Indonésie - Voyages entrants/sortants, tourisme et voyage intérieur, déplacements quotidiens Arabie Saoudite - Ministère du tourisme - tourisme intérieur |
Le programme GDF-MPD de la Banque mondiale a conçu un cadre de maturité avec des niveaux qui ne correspondent pas directement à ce tableau, mais qui constituent un moyen utile d'analyser le niveau de préparation d'un pays à la publication de statistiques utilisant les données des opérateurs de réseaux mobiles. Pour en savoir plus sur le cadre de la Banque mondiale, cliquez sur le lien suivant.
Les voies d'accès aux données mobiles
1. Évaluer l'opportunité
1.1 Préciser les besoins et préparer une analyse de rentabilité

Les statistiques officielles jouent un rôle essentiel dans l'élaboration des politiques gouvernementales, et les services nationaux de statistique sont donc contraints de rechercher la meilleure source de données pour les statistiques afin de soutenir la prise de décision fondée sur des données probantes.
La demande de données de la part d'un opérateur de réseau mobile doit être spécifique et ses avantages doivent être tangibles.
En statistique, la spécification des besoins est la première étape de l'apport de nouvelles données pour le processus statistique. Cette étape (1) détermine la nécessité de produits statistiques et les besoins statistiques des parties prenantes nationales, (2) établit les objectifs de haut niveau des résultats statistiques, (3) identifie les concepts et variables pertinents pour lesquels des données sont requises, (4) vérifie si les collectes et/ou méthodologies actuelles peuvent répondre à ces besoins, et (5) prépare l'analyse de rentabilité pour obtenir l'approbation de la production des statistiques.
Examinez les questions suivantes pour déterminer l'impact de la nouvelle source de données sur les processus de production statistique:
- Sur quel domaine statistique correspondant à une lacune importante dans les statistiques les données relatives aux réseaux mobiles auraient-elles l'impact le plus important?
- L'accès aux données des réseaux mobiles permettrait-il d'obtenir des résultats statistiques dans des domaines qui ne sont pas couverts actuellement mais qui sont demandés par les utilisateurs?
- Les utilisateurs demandent-ils des données à une fréquence qui n'est pas actuellement disponible par le biais des données d'enquête?
- Quel niveau de granularité géographique ou temporelle est nécessaire mais n'est pas disponible dans les sources de données actuelles?
- Les données relatives aux réseaux mobiles compléteraient-elles les sources de données existantes en ajoutant de nouvelles informations ou de nouveaux détails qui amélioreraient la qualité des statistiques?
- Quels sont les différents domaines statistiques sur lesquels l'accès aux données des réseaux mobiles aurait un impact à court et à long terme, à la fois en termes de création de nouvelles informations et d'amélioration de la qualité, de la fréquence ou du rapport coût-efficacité des statistiques existantes?
Une fois que les réponses à ces questions sont claires, vous disposez d'un argumentaire pour exploiter les données de l'opérateur afin d'améliorer la prise de décision fondée sur des données probantes. À ce stade, vous pouvez passer à l'étape suivante et commencer à demander de l'aide.
1.2 Discuter du projet proposé avec l'autorité nationale réglementaire des télécommunications
Prochaine étape d'une série de démarches visant à accéder aux données de positionnement mobile (DPM) à des fins statistiques, l'engagement précoce des autorités réglementaires des télécommunications (ART ou régulateurs) peut s'avérer déterminant. Même si les régulateurs jouent des rôles divers dans de tels projets - ils peuvent faire le lien entre les discussions avec les opérateurs, orienter le cadre réglementaire ou ne pas être impliqués du tout - la consultation des régulateurs est une étape essentielle.
Voici comment commencer:
1. Identifier le rôle du régulateur national compétent ou de l'ART.
- Le régulateur a souvent des contacts réguliers avec les opérateurs des réseaux mobiles (ORM).
- Le régulateur souvent dispose d’un programme de développement qui s’aligne aux objectifs nationaux.
- Il se peut que l'autorité réglementaire soit déjà mandatée pour collecter des données auprès des opérateurs des réseaux mobiles.
Reportez-vous aux 🌐 exemples ci-dessous pour en savoir plus sur la manière dont le rôle de l'autorité réglementaire diffère d'un pays à l'autre.
2. Établir une collaboration.
- Entamer des discussions avec l'autorité réglementaire afin de tirer parti de leurs relations existantes avec les opérateurs.
- Étudier comment le régulateur peut faciliter les partenariats et les accords de partage de données.
3. Élaborer un plan d'action.
- Déterminer comment les accords inter-agences existants s'appliquent à la collaboration ou s'il est nécessaire de conclure un nouvel accord entre le BNS et l'autorité réglementaire.
- Décrire les rôles et les responsabilités du BNS et de l'autorité réglementaire.
- Élaborer un plan clair pour contacter les opérateurs et garantir l'accès aux données.
4. Esquisser une vision de la coopération.
- Le régulateur peut jouer un ou plusieurs rôles, qui peuvent évoluer au fur et à mesure du développement du projet. Il peut s'agir d'un simple soutien à l'idée. Les régulateurs peuvent également faciliter le partenariat dans les phases initiales, jusqu'à ce que la production régulière de statistiques soit établie, ou agir en tant que partie collectrice des données, en veillant à ce que les données soient reçues de l'opérateur et dépersonnalisées (pour protéger la vie privée) avant d'être partagées avec le BNS.
1.3 La mise en contact officielle avec des opérateurs
Les opérateurs des réseaux mobiles (opérateurs) collectent des données sur les activités des abonnés dans leur réseau et sont des acteurs clés du projet. L'envoi d'une lettre officielle à la direction de l'opérateur peut :
- Établir un canal de communication officiel avec les principaux décideurs.
- Désigner, au sein de l'opérateur, un point focal chargé du partage des données. Il s'agit généralement d'une personne disposant d'une expertise réglementaire ou analytique.
- Signaler l'importance de la collaboration dans les partenariats de données.
Le contenu de la lettre doit viser à tirer parti des clés de l'engagement établies dans les étapes précédentes, à savoir
- Expliquer comment l'utilisation des données des téléphones mobiles permet d'atteindre un impact sociétal national.
- Indiquer la collaboration existante avec l’autorité réglementaire des télécommunications et, le cas échéant, le soutien d'organisations internationales.
- Citer des exemples d'initiatives réussies en matière de données des réseaux mobiles dans d'autres pays.
- Demander à établir la communication, désignez un point focal et soyez prêt à vous engager dans les étapes suivantes.
Dans certains cas, les BNS ont opté pour une approche indirecte avec les opérateurs, en organisant des réunions de présentation et en développant progressivement des contacts personnels. Cette approche a connu un certain succès. Cependant, d'après les réactions des opérateurs dans les projets d'accès aux données, ce qui fonctionne le mieux, c'est une approche plus directe - où la justification du projet est bien développée et basée sur des exemples d'autres pays, et où le soutien du régulateur et les attentes des opérateurs sont clairement expliqués.
💡Note importante: quels sont les avantages pour les opérateurs de téléphonie mobile?
Pour impliquer des partenaires du secteur privé dans un projet qui nécessite des ressources mais ne génère pas directement de revenus, il faut mettre en évidence les incitations à leur engagement. Si le respect de la réglementation est un facteur clé (de nombreux instituts de statistique exigent la fourniture des données par l’opérateur), les opérateurs peuvent avoir intérêt à s'engager dans le partage des données pour diverses raisons.
Voici cinq motivations clés que les opérateurs des réseaux mobiles pourront réaliser en collaborant avec un projet de statistiques:
- Monétisation - Au-delà des statistiques officielles, explorez les flux de revenus potentiels des produits et services basés sur les données. En partageant librement les données statistiques, les opérateurs peuvent découvrir de nouveaux cas d'utilisation et de nouvelles opportunités de revenus.
- Responsabilité sociale - Rendre service en contribuant à la production de statistiques précises et fiables.
- Renforcement des capacités – Renforcer l'expertise et l'infrastructure internes pour l'analyse des données.
- Réciprocité – Bénéficier des données des bureaux des statistiques et des informations qui n'étaient pas disponibles auparavant.
- Produits de données de meilleure qualité - Joignez vos efforts à ceux de la R&D pour améliorer la qualité et la robustesse des solutions basées sur les données de l'opérateur.
Ce webinaire, organisé par le Partenariat mondial, présente des partenaires publics et privés de trois pays qui discutent de leurs motivations pour s'engager dans des initiatives de partage des données existantes : L'accès aux données mobiles : Stratégies et défis nationaux
Alfian Manullang, vice-président des solutions de données et des services financiers numériques chez Telkomsel, a partagé les leçons tirées de ses huit années d'expérience dans la fourniture de données à BPS Statistics Indonesia, et les avantages que Telkomsel voit dans cette collaboration.
1.4 Organiser un webinaire éducatif
Comment renforcer le soutien à votre projet de données des réseaux mobiles ? Plusieurs organisations ont eu recours à des webinaires pour réunir et former les parties prenantes du projet, en particulier les opérateurs et les utilisateurs des produits statistiques susceptibles de bénéficier du projet (voir le glossaire pour la définition du terme "utilisateurs" dans ce contexte). (L'organisation d'un webinaire - par opposition à une réunion en présentielle - permet d'établir rapidement un calendrier, de faire appel à des experts internationaux de haut niveau, d'inviter un large public et de susciter rapidement l'intérêt pour le projet.
Afin d'impliquer efficacement les parties prenantes et de faire progresser les initiatives de DTM, envisagez d'organiser des webinaires destinés à:
- Informer sur les avantages des données des réseaux mobiles et dissiper les idées fausses.
- Présenter les meilleures pratiques en mettant en avant des projets de DTM réussis dans le monde entier.
- Tirer parti du soutien desorganisations internationales telles que l'UIT, la Banque mondiale et plusieurs organisations des Nations unies qui soutiennent des projets de collecte de données sur les réseaux mobiles à des fins statistiques.
2. Impliquer les parties prenantes
2.1 Faire participer les parties prenantes par le biais d'un événement de haut niveau et d’un atelier technique

Une réunion en présentielle est le meilleur moyen d'obtenir un soutien de haut niveau pour le projet de données sur les réseaux mobiles et d’aborder des questions de gouvernance des données directement avec les parties prenantes dans un environnement ouvert. La combinaison d'un événement de haut niveau et d'un atelier technique devrait être axée sur la résolution des problèmes d'accès aux données des opérateurs décrits dans la présente feuille de route. Ces réunions permettent de clarifier les incitations et les coûts. Elles devraient également informer les parties prenantes du secteur privé sur le rôle et le mandat du BNS, ainsi que sur les objectifs de gouvernance des données fixés au BNS en termes de garantie de la qualité, de protection de la confidentialité des données et d'utilisation des meilleures données pour les statistiques.
Ces réunions permettent à impliquer les parties prenantes dans un cadre transparent qui favorise la discussion. Toutefois, cela ne signifie pas que ces réunions doivent faire l'objet d'une large publicité ou être ouvertes au public. Pour soulever les préoccupations et lever les obstacles aux projets, il est nécessaire de créer un environnement de confiance et, souvent, de confidentialité dès les premières étapes des discussions.
La participation des parties prenantes de haut niveau aux événements de haut niveau
Organiser un événement sur les données des opérateurs pour les statistiques avec les principaux décideurs du régulateur, du BNS, de l'autorité nationale de protection des données, des opérateurs des réseaux mobiles et des principaux ministères, afin d'aider à parvenir à un consensus et à aligner les attentes pour donner une orientation générale au projet à la lumière des références internationales et du retour d'information des parties prenantes locales. L'événement devrait viser à valider l'adhésion des décideurs à l'utilisation des données des opérateurs pour les statistiques. Envisagez également d'inviter les utilisateurs de produits statistiques dans les domaines concernés, qui peuvent aider le BNS à justifier le partage des données en expliquant les avantages et les besoins de ces données.
Il est probable que les dirigeants des opérateurs des réseaux mobiles feront l'éloge d'un projet bien préparé et fondé sur des critères de réussite internationaux. Il n'est pas nécessaire de prendre des décisions définitives à ce stade. Il est important de parvenir à un accord de haut niveau qui permette des discussions techniques de suivi afin de passer à des discussions détaillées.
Organiser des ateliers techniques
Les ateliers techniques encourageront les discussions approfondies avec les parties prenantes techniques. Chacune des principales parties prenantes doit être représentée, en particulier les responsables et le personnel analytique de haut niveau des opérateurs, le régulateur et le BNS ; ces réunions doivent permettre au personnel technique d'échanger des informations avec des collègues qui ne sont peut-être pas familiarisés avec les exigences techniques liées à la participation de chaque organisation au projet. L'objectif est de parvenir à un consensus sur les aspects techniques de l'utilisation des DTM à des fins statistiques, tels que les besoins statistiques, la motivation des parties prenantes, les exigences en matière de données, les modalités de traitement des données, les critères de qualité et les prochaines étapes de la planification du projet.
Les discussions de l'atelier doivent aboutir à la rédaction d'une note conceptuelle pour le projet. Voir l'étape suivante pour une liste complète des sujets qui composent la note conceptuelle. Passez en revue tous les sujets et concentrez-vous sur ceux qui suscitent des inquiétudes ou des débats.
2.2 Transmission de la note conceptuelle détaillée aux opérateurs
Sur la base des étapes précédentes, une note conceptuelle de projet peut être élaborée à partir des contributions de l'atelier. Si les discussions ont été fructueuses et transparentes, les principaux sujets à inclure dans la note de synthèse devraient avoir été abordés. Il est important que les sections de la note conceptuelle comprennent:
- Contexte - Description du mandat et de l'objectif du bureau national de statistique pour lancer le projet.
- Objectifs - But du document.
- Parties prenantes et leurs rôles - Partenaire principal (par exemple le BNS), partenaires techniques (par exemple l'opérateur des réseaux mobiles et le régulateur), partenaires responsables à consulter (par exemple les bureaux de protection des données et de cybersécurité), utilisateurs, organisations de soutien et toute autre partie prenante.
- Structure de gouvernance - Organisation des parties prenantes, par exemple en comités techniques et comités de pilotage.
- Besoins spécifiés - Programmes nationaux de statistiques et de développement et utilisateurs devant bénéficier du projet.
- Avantages pour les utilisateurs, les partenaires techniques et les autres parties prenantes - Structure d'incitation proposée aux parties prenantes du projet.
- Exigences en matière de données brutes - Description des exigences en matière de données, conformément au principe de minimisation des données. La minimisation des données est un principe qui limite la quantité de données personnelles collectées, traitées et stockées. Il s'agit d'un élément clé de la confidentialité et de la protection des données.
- Lieu de stockage des données - Description de l'endroit où les capacités de stockage et de traitement des données seront installées.
- Scénarios de partage des données - Les scénarios de partage des données ont été examinés, y compris la question de savoir qui deviendra le contrôleur des données dans chaque scénario. Pour en savoir plus sur les dispositions relatives au partage, au stockage et à la gestion des données, voir les informations présentées lors de cet événement GDF (Fonds pour les données mondiales) - DTM de la Banque mondiale.
- Communication et publication - Quand et comment le projet sera communiqué au public, ou les moyens de décider de la communication.
- Coûts - Coûts identifiés et sources potentielles de couverture de ces coûts.
- Identification des risques lors du lancement du projet - Identification des risques et des stratégies d'atténuation.
- Prochaines étapes et calendrier - Une liste des prochaines étapes du processus, des personnes responsables et de la date à laquelle elles doivent être achevées.
Cette note de synthèse est une étape importante pour parvenir à un consensus entre les principales parties prenantes, y compris le régulateur et les opérateurs de réseaux mobiles, et doit leur être envoyée sous la forme d'un projet de proposition pour qu'ils puissent apporter leur contribution. Pour les opérateurs, le projet de proposition doit être accompagné d'une lettre adressée au directeur général et comprenant les éléments suivants :
- L'objectif du projet
- Exigences en matière de données
- Scénarios de partage des données
- Prochaines activités proposées dans l'immédiat.
2.3 Réunion de direction entre le BNS et les opérateurs des réseaux mobiles
L'organisation d'une réunion officielle entre les responsables du BNS et les opérateurs des réseaux mobiles constitue une étape cruciale de ce processus. Cette réunion de haut niveau, qui se déroule selon les procédures et canaux officiels établis, constitue un moment clé pour finaliser la collaboration et faire avancer le projet. En présence de l’autorité réglementaire ou dûment informée, la réunion permet d'obtenir l'adhésion de la direction, de répondre aux préoccupations restantes et d'établir officiellement les structures de gouvernance nécessaires à la réussite de la mise en œuvre du projet.
3. Exécuter les accords de collaboration
3.1 Signer un protocole d'accord
Avant d'entrer dans les détails d'un accord officiel de partage de données, il est souvent judicieux de commencer par élaborer et signer un protocole d'accord entre le bureau national de statistiques (BNS) et l'opérateur de réseau mobile. Cet accord non contraignant sert d'étape fondatrice, décrivant l'objectif général et les principes de collaboration du partenariat.
Le protocole d'accord définit clairement les rôles et les responsabilités de chaque partie, reconnaît le mandat du BNS d'accéder aux données à des fins statistiques et répond aux préoccupations concernant la sécurité des données, la confidentialité et l'assistance technique. Bien qu'il ne soit pas juridiquement contraignant, le protocole d'accord favorise un environnement propice à une communication ouverte et à une compréhension commune des attentes, ouvrant la voie à un accord de partage des données plus complet.
Le contenu du protocole d'accord peut varier en fonction des besoins et des priorités spécifiques du BNS et de l'opérateur. Toutefois, il comprend généralement des éléments tels que
- Objet de la collaboration - Indiquer l'objectif commun d'utiliser les données des réseaux mobiles à des fins statistiques.
- Rôles des parties - Définir l'étendue des responsabilités de chaque partie dans la mise en œuvre du protocole d'accord.
- Portée des données et accès - Définir à un niveau élevé les types de données à partager entre les parties et le niveau d'accès accordé.
- Confidentialité et sécurité des données - Présentation des mesures visant à protéger la vie privée et la sécurité des données sensibles.
- Qualité et validation des données - Mise en place de procédures de contrôle et de validation de la qualité des données.
- Mécanismes de communication et d'information - Définir comment les parties mettront en place des structures décisionnelles (un comité de pilotage et un comité technique), communiqueront et partageront des mises à jour sur l'état d'avancement.
- Mécanismes de résolution des litiges - Procédures de résolution des désaccords ou des litiges.
- Personnes de contact - Identifier les points de contact désignés pour les deux parties.
En établissant un cadre clair par le biais d'un protocole d'accord, les services nationaux de statistique et les opérateurs de réseaux mobiles peuvent jeter les bases d'un partenariat de partage de données fructueux et mutuellement bénéfique.
3.2 Mise en place des comités de pilotage et des comités techniques
Comité de pilotage
Le comité de pilotage doit être mis en place en tant que conseil de la redevabilité désigné, composé des principaux membres décisionnaires (cadres supérieurs) de chacun des principaux groupes de parties prenantes. Il sera consulté sur les principales évolutions du projet et examinera, conseillera et guidera le processus, en apportant des contributions directes pour garantir que les avantages du projet pour leurs institutions soient atteints avec succès. Le comité de pilotage se réunira plus fréquemment à chaque nouvelle étape d’évolution, ainsi qu'au début du projet, et jouera le rôle de surveillance régulière après la mise en œuvre.
Les organisations membres du comité de pilotage sont par exemple : le bureau national des statistiques, l’autorité réglementaire des télécommunications, les opérateurs des réseaux mobiles, l'autorité de protection des données, l'autorité nationale de cybersécurité, les organisations représentatives de la société civile et le monde universitaire. L'intégration des groupes de la société civile au sein de comité de pilotage permet de rassurer les gens en leur montrant qu'une voix indépendante est attentive aux préjudices potentiels que le partage de données peut causer à l’égard du public. Au Ghana, par exemple, l'African Digital Rights Hub a été intégré au comité de pilotage afin d'atténuer les risques liés à la confiance du public.
Exemple de niveau hiérarchique représenté: Directeurs généraux, vice-présidents, commissaire à la protection des données, conseiller national pour la cybersécurité, chefs de service.
Comité technique
Un comité technique devrait également être mis en place, composé de personnel spécialisé des partenaires techniques. Le rôle principal de ce comité sera d'initier et de contrôler les aspects techniques du projet, tels que les méthodes et les processus, ainsi que les performances des prestataires techniques. Tout obstacle technique persistant sera porté à l'attention du comité de pilotage pour qu'il prenne les mesures qui s'imposent. Le comité technique est un sous-groupe du comité de pilotage auquel il rend compte.
Les organisations membres du comité technique sont généralement les partenaires de mise en œuvre du projet, notamment le bureau national des statistiques, les opérateurs des réseaux mobiles, éventuellement l’autorité réglementaire des télécommunications, et d'autres membres, s'ils ont un rôle technique à jouer dans le projet. Des intermédiaires, comme Flowminder ou Positium, peuvent être impliqués dans le projet et conseiller le comité technique, sans toutefois en faire partie.
Exemple de niveau hiérarchique représenté: Chefs de projet, chef du département d'analyse, chef de l'intelligence économique et analystes principaux.
3.3 Discussion des détails techniques de l'installation du pipeline de données
Avant de finaliser un accord de partage des données, il convient d'accorder une attention particulière aux aspects techniques du transfert et du traitement des données. Cette étape cruciale implique une discussion approfondie entre le BNS et les opérateurs afin de définir les paramètres du pipeline de données. Les éléments clés à prendre en compte sont les suivants:
- Flux et formats de données: Détermination des flux de données spécifiques à partager (par exemple, enregistrements détaillés des appels, données de signalisation) et des formats de fichier attendus (par exemple, .csv, Parquet).
- Stockage et récupération des données: Définition du lieu de stockage des données (par exemple, serveurs du BNS, serveurs de l'opérateur, serveurs du régulateur, nuage gouvernemental), du format de stockage (par exemple, bases de données structurées, HDFS) et des méthodes d'extraction des données (par exemple, API).
- Fréquence et volume des données: Déterminer la fréquence de livraison des données et estimer les volumes de données prévus afin de garantir une capacité de stockage et une puissance de traitement adéquates.
- Anonymisation et chiffrement des données: Accord sur les techniques d'anonymisation (par exemple, hachage d'ID, échantillonnage, agrégation) et les méthodes de chiffrement à employer pour protéger la vie privée de l'utilisateur.
- Politique de stockage des données et plan de continuité des activités: Définir des politiques de conservation des données, des procédures de sauvegarde et des plans de reprise après sinistre pour garantir l'intégrité et la disponibilité des données.
- Politique de gestion des données: Mise en place de procédures claires pour le traitement des données, y compris les contrôles d'accès aux données, les contrôles de qualité des données et la documentation des données.
- Désigner des responsables du traitement des données: Identifier et désigner des personnes ou des équipes spécifiques au sein du BNS ou des prestataires techniques en tant que responsables de traitement des données, chargés de traiter et d'analyser les données conformément aux protocoles convenus.
3.4 Conclure des accords de partage de données
Les accords de partage de données sont essentiels pour formaliser les collaborations entre les bureaux nationaux de statistique et les opérateurs de réseaux mobiles. Ces accords définissent les conditions d'accès et d'utilisation des données, en veillant à ce que toutes les parties comprennent leurs droits et leurs responsabilités. Les principaux aspects de ces accords sont les suivants.
- Propriété des données: Définir clairement les rôles du contrôleur de données et du responsable du traitement des données, et établir des règles claires pour autoriser et régir les responsables du traitement des données qui traitent les données partagées.
- Anonymisation et agrégation des données: L'accord doit explicitement détailler le niveau d'anonymisation et d'agrégation des données requis pour protéger la vie privée des utilisateurs. Il s'agit notamment de préciser les catégories de données auxquelles le bureau national de statistique peut accéder et la manière dont les données seront traitées pour supprimer les informations permettant d'identifier une personne.
- Traitement des données: L'accord doit définir clairement les responsabilités de chaque partie dans le traitement des données. Cela comprend le stockage des données, la sécurité et les protocoles d'analyse.
- Limitations de l'utilisation des données: L'accord doit préciser que les données de l'opérateur ne peuvent être utilisées qu'aux fins statistiques indiquées et interdire leur utilisation par le BNS à des fins commerciales ou à d'autres fins non autorisées.
- Suppression des données: L'accord doit définir des procédures pour la suppression sécurisée ou la restitution des données à l'opérateur de réseau mobile à la fin du projet ou dans les délais convenus. Ce délai est généralement limité par la réglementation à deux ans ou moins.
- Publication des résultats: L'accord doit prévoir les modalités de diffusion des résultats de la recherche et des publications, y compris les considérations relatives à la confidentialité des données, aux droits de propriété intellectuelle et à l'attribution de la source des données.
- Conformité aux réglementations: L'accord doit garantir la conformité avec les réglementations pertinentes en matière de protection des données, telles que le règlement général relatif à la protection des données (RGPD). Cela peut impliquer la conclusion des accords de traitement des données (ATD) pour clarifier davantage les activités de traitement des données et garantir la conformité avec les lois sur la protection de la vie privée.
Conclusion
Alors que les systèmes statistiques nationaux s'adaptent à l'évolution des technologies et des besoins des utilisateurs, les données fournies par les compagnies de téléphone peuvent répondre à un large éventail de besoins en matière de données de meilleure qualité et plus détaillées pour guider les politiques publiques. Les projets pilotes sont bénéfiques, mais ce n'est qu'un début ; les avantages du partage des données entre les opérateurs et les bureaux de statistiques augmentent au fur et à mesure que ces projets mûrissent. Heureusement, de nombreux pays dans le monde ont établi des voies efficaces pour accéder à ces données, fournissant ainsi un modèle pour d'autres qui cherchent à initier l'accès aux données.
Cependant, comme de nombreux pays souhaitant accéder à ces données sont mis à l'écart dès le début du processus en raison des nombreux défis non techniques qui se posent lors de l'organisation d'un partenariat de partage de données, ce guide est une feuille de route qui fournit une assistance à chaque étape afin de s'assurer que votre voyage démarre du bon pied. Si l'approche fondamentale reste la même, les détails spécifiques peuvent varier d'un pays à l'autre et les étapes de cette feuille de route peuvent être adaptées pour répondre aux besoins locaux. Les ressources complémentaires dont les liens figurent tout au long du guide fournissent des informations plus détaillées. Enfin, les organisations internationales, les experts et les instituts nationaux de statistique expérimentés sont bien équipés pour apporter leur soutien à chaque étape du parcours, afin que chaque pays puisse exploiter avec succès les données des réseaux mobiles pour améliorer ses capacités statistiques.
Auteurs et remerciements
Global Partnership for Sustainable Development Data durable (le Partenariat mondial)
Le Partenariat mondial est un réseau de plus de 700 organisations du secteur privé, du monde universitaire et de la société civile, ainsi que de gouvernements, dont le secrétariat est basé dans huit pays. Nous travaillons dans plus de 35 pays et réunissons un réseau basé dans plus de 80 pays. Nous tirons parti de la puissance des données pour améliorer les mentalités, les politiques et les vies. Notre objectif est de faire en sorte que les données puissent être utilisées à bon escient pour atteindre les objectifs de développement durable.
Siim Esko, Positium
Siim est l'un des experts mondiaux de l'utilisation des données des téléphones mobiles à des fins statistiques. Depuis 2014, Siim travaille dans le secteur de l'analyse des données chez Positium, où il gère le développement de projets internationaux dans les domaines du tourisme, de la mobilité et des statistiques démographiques basées sur les données de positionnement mobile.
Avec ses collègues de Positium, Siim a participé à certains des projets les plus remarquables dans ce domaine, notamment:
- En 2014, le lancement de l'étude de faisabilité de la Commission européenne sur l'utilisation des données de positionnement mobile pour les statistiques du tourisme.
- À Oman, depuis 2016, collaboration avec le Centre national des statistiques et de l'information dans le cadre de leur projet pilote des mégadonnées avec deux opérateurs de réseaux mobiles.
- En Indonésie, depuis 2017, collaboration avec BPS Statistics Indonesia et le ministère du tourisme pour lancer la production régulière de statistiques touristiques avec le plus grand opérateur de réseau mobile en Indonésie.
- Être un membre essentiel de l'équipe de travail sur les données des téléphones mobiles au sein du Comité d'experts des Nations unies sur les mégadonnées et la science des données pour les statistiques officielles, et diriger le sous-groupe des statistiques démographiques.
- En 2023, collaboration avec le Partenariat mondial, Siim a organisé un cours de formation en ligne avec 18 BNS sur l'accès et l'utilisation des données de téléphones mobiles, ce qui a incité de nombreux pays à mettre en place des projets nationaux.
Siim continue à travailler sur le terrain et fera partie de l'équipe de formation du programme "Putting Mobile Phone Data to Work for Policy" (Mettre les données de téléphones mobiles au service de politique) de Global Data Facility (Fonds pour les données mondiales) de la Banque mondiale et de l'UIT. Il aidera également les pays du monde entier à accéder aux données détenues par les opérateurs des réseaux mobiles et à en tirer profit.
Remerciements
Janet McLaren, responsable de la gouvernance des données au Partenariat mondial, a contribué à la rédaction et à la production de cette feuille de route. Ruby Richardson, responsable de la communication au sein du Partenariat mondial, a supervisé la révision, la conception et la publication. Ce travail s'appuie sur des années de collaboration avec les pays sur le partage des données par le personnel du secrétariat de Partenariat mondial, notamment Martina Barbero (responsable des politiques), Linet Kwamboka (responsable principal des politiques, Data4Now), Fredy Rodriguez (responsable principal pour l'Amérique latine et les Caraïbes) et Victor Ohuruogu (responsable principal pour l'Afrique).
Nous sommes infiniment reconnaissants à Siim Esko et Positium, pour leur travail avec nous dans les pays et pour l’établissement de ce rapport. Dans une large mesure, cette publication a été améliorée grâce aux partenaires qui ont pris le temps de nous faire part de leurs réactions et de leurs commentaires. Nous adressons donc nos sincères remerciements à ceux qui ont révisé cette publication et y ont contribué:
- Cathy Riley, directrice des partenariats stratégiques, et Sophie Delaporte, responsable du marketing et de la communication chez Flowminder.
- Erki Saluveer, membre du conseil d'administration, et Kadri Arrak, chef des opérations chez| Positium
- Federico Segui, directeur général adjoint de l'Instituto Nacional de Estadísticas de Uruguay
- Potlako C. Kgari, statisticien principal et responsable du projet DTM à Statistics Botswana.
- Paul Baptiste Blanchard, économiste du développement, et Erwin W. Knippenberg, économiste principal, co-responsables du programme GDF (Fonds pour les données mondiales) -DTM et Trevor Monroe, Responsable principal de, programme GDF (Fonds pour les données mondiales) -DTM | Banque mondiale
- Esperanza Magpantay, statisticienne principale, Union internationale des télécommunications
- Titi Kanti Lestari, directeur précédemment en charge des projets DTM au sein de BPS Statistics Indonesia, consultant actuel et membre de l'équipe de travail DTM du Comité d'experts des Nations unies sur les mégadonnées et la science des données dans les statistiques officielles.
Glossaire
APD = Autorité de protection des données
Opérateur ou ORM = Opérateur de réseau mobile, (également connu sous le nom de fournisseur ou transporteur de réseau mobile, fournisseur ou transporteur de services sans fil, société cellulaire ou société de télécommunications) une société qui fournit des services de communications sans fil aux clients. Les opérateurs des réseaux mobiles détiennent une licence d'utilisation exclusive d'une bande du spectre mobile, désignée par un organisme réglementaire (voir régulateur), et possèdent ou contrôlent l'infrastructure du réseau cellulaire pour fournir le service.
DTM = Données de téléphones mobiles, désignant les données de positionnement recueillies et détenues par les opérateurs de réseaux mobiles. Également appelées données de positionnement mobile ou données de réseau mobile ou données ORM, comprenant les enregistrements des détails des appels (EDA) et les données de signalisation.
BNS = Bureau national des statistiques, organisme gouvernemental chargé de collecter, d'analyser et de diffuser des données statistiques sur l'économie, la population et la société d'un pays, fournissant ainsi des informations cruciales pour l'élaboration des politiques et la compréhension du public.
SSN = Système statistique national, un réseau d'agences et d'organisations gouvernementales et quasi-gouvernementales qui se coordonnent pour produire des statistiques officielles.
Régulateur ou ART = Autorité réglementaire des télécommunications, organisme gouvernemental indépendant qui supervise et régule le secteur des télécommunications, en délivrant des licences et en garantissant une concurrence loyale entre les opérateurs titulaires d'une licence (voir ORM) et en protégeant les intérêts des consommateurs.
Utilisateurs = En science des données et en statistique, les utilisateurs finaux sont les entités qui utilisent les données ou les produits statistiques. Dans ce texte, le terme "utilisateurs" désigne les ministères, les départements et les agences du gouvernement et d'autres entités qui bénéficient et peuvent parrainer la production de produits statistiques de meilleure qualité résultant de partenariats qui donnent accès aux données de téléphones mobiles (voir DTM).