DES PLANS AGRICOLES FONDÉS SUR LES DONNÉES AMÉLIORERONT LA RÉSILIENCE ET LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE. L’ENREGISTREMENT DES NAISSANCES ACCRU GRÂCE AUX SMS ET À INTERNET PERMETTRA À DES MILLIONS DE PERSONNES D’ACCÉDER À DES SOINS DE SANTÉ ET À L’ÉDUCATION. LES CENTRES AFRICAINS DE SCIENCE DES DONNÉES SOUTIENDRONT L’AVENIR DE LA RÉGION

Nairobi, Kenya – 29 juin 2017

La rencontre de haut niveau des leaders africains qui s’est déroulée aujourd’hui à Nairobi, au Kenya, a mené à des engagements audacieux d’utiliser les données et la technologie pour améliorer les vies et les moyens de subsistance de millions d’individus. Le Partenariat mondial pour les données sur le développement durable, les gouvernements du Kenya et de la Sierra Leone et Safaricom ont organisé « Données pour le développement en Afrique » du 29 au 30 juin, en collaboration avec la Banque africaine de développement, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique et les gouvernements du Ghana, du Sénégal et de la Tanzanie. Les pays africains ont pris des engagements dans les domaines du commerce, de l’agriculture, de l’état civil, de la santé, de la migration et des capacités en matière de données. 

S.E. William Samoei Ruto, Vice-Président de la République du Kenya, a ouvert la rencontre de haut niveau en déclarant : « C’est un honneur pour moi d’être ici avec les gouvernements et les entreprises, les œuvres caritatives et les chercheurs africains qui mènent les efforts pour utiliser le potentiel de la technologie et de l’innovation afin de faire avancer nos programmes de développement. Nous sommes une région tournée vers l’avenir qui nécessite des données à jour, accessibles et fiables pour informer nos processus de décision. Cette rencontre sur les « Données pour le développement en Afrique » marque notre intention de montrer l’exemple aux autres économies en développement afin de garantir un avenir meilleur et de ne laisser personne de côté ».

S.E. Victor Bockarie Foh, Vice-Président de la République de Sierra Leone, a déclaré « le gouvernement de Sierra Leone soutient pleinement ce forum de haut niveau et intensifie ses engagements pour soutenir la marche mondiale vers le développement durable d’ici 2030. Même si notre pays sort d’un conflit et a dû surmonter des crises sanitaires et économiques, nous avons renforcé nos efforts pour développer et mettre en œuvre des plans de développement fondés sur des données. Nous collaborons solidairement avec d’autres pays en Afrique pour déterminer de nouvelles stratégies afin de bénéficier du potentiel des données pour les Objectifs de développement durable (ODDs) ».

S. E. Mme Amina Mohamed, Secrétaire des Ministres des Affaires Étrangères du Kenya, se réfère aux «Données pour le développement en Afrique» en juin 2017.
S. E. Mme Amina Mohamed, Secrétaire des Ministres des Affaires Étrangères du Kenya, se réfère aux «Données pour le développement en Afrique» en juin 2017. 

LA REVOLUTION DES DONNEES EN AFRIQUE ARRIVE A MATURITE

L’ambition et l’échelle des plans annoncés par les pays africains sont remarquables. Les principales annonces comprennent :

  • Le Kenya promouvra le développement d’un réseau intergouvernemental sur les données ouvertes pour l’agriculture et la nutrition, qui favorisera un écosystème multipartenaire inclusif afin d’améliorer les capacités des petits exploitants agricoles à utiliser les données pour améliorer la productivité, augmenter la participation de la jeunesse dans les commerces agricoles et renforcer les capacités des départements statistiques des Ministères de l’agriculture en accroissant les ressources financières et humaines. La NASA (National Aeronautics and Space Administration) collaborera avec le Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche et le nouveau laboratoire de données du Kenya à l’Université Strathmore pour fournir des informations en temps réel sur les types de cultures, l’assurance agricole et la météo.
  • Le Kenya, à travers son Ministère de la santé, promouvra l’utilisation de données, de la technologie et de l’innovation pour accélérer les progrès vers une couverture sanitaire universelle en appui à la réalisation plus large des ODDs. Le gouvernement inclura des partenaires du secteur privé pour améliorer l’enregistrement des naissances dans les communautés reculées. Actuellement, plus d’un tiers des naissances dans l’Est et le Sud de l’Afrique ne sont toujours pas enregistrées, ce qui limite sérieusement les opportunités. Des approches ciblées comprennent le renforcement de la plateforme de partenariat des ODDs, réunie par les Nations unies au Kenya, par Philips et par Unilever, afin d’inclure d’autres acteurs du secteur privé comme Safaricom, pour améliorer la connectivité, les flux d’information et la collecte de données grâce aux nouvelles technologies. Royal Philips construira un centre de vie communautaire utilisant la révolution des données pour améliorer l’accès aux soins de santé primaire, effectuer un suivi des indicateurs liés à l’état civil et proposer des opportunités de renforcement des capacités et de formation pour des infirmières et des sages-femmes traditionnelles. Le gouvernement du Kenya s’engage à travailler avec d’autres pays africains pour construire une plateforme similaire autour de l’ODD 3.
  • Le Ghana se penchera également sur le problème des enfants dont les naissances ne sont pas enregistrées avec le lancement d’une carte nationale d’identité. La carte d’identité facilitera notamment l’accès aux soins de santé, à l’éducation et à l’emploi. On estime actuellement que près de 40% des naissances et 70% des décès ne sont pas enregistrés. Un certificat de naissance sera nécessaire pour recevoir la carte nationale d’identité. Le Ghana espère donc enregistrer des millions d’enfants et d’adultes supplémentaires dans les mois prochains. Les évènements significatifs de la vie seront capturés à travers ce système et cette nouvelle source de données sera utilisée pour fournir de meilleurs services publics aux Ghanéens, ainsi que comme source intéressante de données pour les statistiques. Le Ghana envisage également d’utiliser les données de télécommunication anonymisées pour cartographier et prévoir les migrations économiques internes et l’accès aux services sociaux.
  • La Sierra Leone a lancé une initiative de données ouvertes et massives pour les données fiscales et économiques, financée en partie par la Banque mondiale. Le gouvernement développe une feuille de route sur les données pour les objectifs de développement durable adaptée au contexte national afin d’atteindre et d’assurer le suivi des progrès vers les objectifs mondiaux, en collaboration avec le Partenariat mondial pour les données sur le développement durable.
  • Le Plan Sénégal émergent (PSE) reconnait l’agriculture comme un secteur clef pour mener la croissance économique durable et inclusive ambitieuse du pays. Cartographier les exploitations agricoles, collecter et utiliser des statistiques agricoles complètes et incorporer des données satellitaires de la NASA sont quelques-unes des mesures annoncées. Le gouvernement du Sénégal, à travers son Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) et avec l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR), soutenues par la Fondation Hewlett, travaillera avec les organisations de producteurs pour compléter les données sur les exploitations agricoles du Sénégal, partager les données et développer une connaissance approfondie de ce secteur clef.
  • La Tanzanie utilise un outil de planification des données avancé et fondé sur les données (ADAPT), développé par PARIS21, pour faire le lien entre les indicateurs mondiaux et régionaux et les indicateurs de développement national, pour évaluer les coûts et planifier les activités de production de données, et pour faciliter la participation des acteurs dans la production et le partage de données. Il s’inscrit dans un effort multipartenaire plus large pour améliorer la disponibilité, la qualité et l’accessibilité des données dans le pays, comprenant le lancement d’un Registre démographique en ligne (EPRS), le développement d’un Portail pour le plan national de développement et le suivi des ODDs, des investissements pour améliorer les données géographiques et les statistiques sur l’emploi, ainsi qu’une collaboration dans le domaine des données ouvertes sur le changement climatique.

LES CENTRES AFRICAINS DE SCIENCE DES DONNEES SOUTIENDRONT L’AVENIR DE LA REGION

Plusieurs centres africains de science des données ont été annoncés pour étayer les progrès, augmenter les capacités techniques et la coordination à travers le continent et permettre aux informations tirées de la science des données d’être utilisées par les pays pour informer les gouvernements en vue de la réalisation et du suivi des ODDs. Les connections avec le secteur privé et d’autres partenaires augmenteront les capacités à travers le réseau. Les partenaires comprennent :

  • La CEA, qui assurera la gestion des liens régionaux, l’intensification des pays partenaires et l’appui aux Bureaux nationaux de la statistique dans leur fonction de contrôle de la qualité.
  • L’Université Strathmore du Kenya a annoncé que le Centre des médias d’Afrique accueillera un centre de données en collaboration avec Oracle afin de fournir des services de cloud et des capacités d’analytique de données pour l’écosystème des données kenyan. Le Centre comprend également un laboratoire de données qui servira d’espace pour l’idéation et la co-création de solutions fondées sur les données aux problèmes concrets du secteur public. Le Centre collaborera avec les ministères pertinents, les gouvernements locaux et le Bureau national de la statistique du Kenya.
  • Le Rwanda a présenté le Centre africain d’excellence en science des données, hébergé par l’Université du Rwanda et le Centre de données massives et d’analytique hébergé par le Centre régional de formation de l’Institut national de la statistique du Rwanda pour les universités, la communauté de chercheurs et les médias.
  • Le Bureau national de la statistique du Royaume-Uni et le DFID fourniront des financements et un appui au renforcement du leadership stratégique et aux capacités en science des données pour les Bureaux nationaux de la statistique de la région. Le Bureau national de la statistique du Royaume-Uni et le DFID travailleront avec la CEA pour soutenir le Kenya, le Ghana, le Rwanda et d’autres pays.

En conclusion, la Directrice Générale du partenariat mondial pour les données sur le développement durable, Dr. Claire Melamed, s’est félicitée du travail réalisé pour obtenir ces engagements politiques : « La révolution des données est arrivée à maturité », a-t-elle affirmé. « A l’heure où les gouvernements du monde entier sont sous pression accrue en raison de la migration, du changement climatique et d’inégalités croissantes, les pays d’Afrique mènent par l’exemple, en incorporant des innovations afin d’en faire bénéficier des millions d’individus à travers le continent ».

« Données pour le développement en Afrique » a également été considéré comme un succès par les partenaires du secteur privé. Le Directeur de Safaricom Bob Collymore a déclaré : « Je suis fier de représenter une tendance en hausse dans les entreprises africaines, qui voient une valeur sociale aussi bien qu’économique dans les données ».

Les donateurs qui ont rendu “Données pour le développement en Afrique” possible comprennent : Children’s Investment Fund, la Fondation Ford, la Fondation Hewlett, Safaricom, les gouvernements du Royaume-Uni et des Etats-Unis d’Amérique. Une liste complète des annonces est disponible ici: http://www.data4sdgs.org/master-blog/2017/africa-data-revolution

Demandes de presse : Jennifer Oldfield JOldfield@data4sdgs.org +1 347 327 6568

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A propos du Partenariat mondial pour les données sur le développement durable

Le Partenariat mondial pour les données sur le développement durable (GPSDD) est un réseau croissant de plus de 250 organisations qui promeuvent les données à travers le monde, exploitant la révolution des données pour le développement durable. Parmi ces promoteurs sont des gouvernements, des organisations caritatives, des entreprises et des agences des Nations Unies. Depuis sa création en 2015, le GPSDD a élevé la question des données à un niveau politique, lancé une initiative de financement de plusieurs millions de dollars pour collaborer sur les innovations en matière de données pour le développement durable et soutenu l’élaboration de feuilles de routes nationales sur les données pour le développement durable en Colombie, au Kenya, aux Philippines, au Sénégal, en Sierra Leone, en Tanzanie et ailleurs. Pour plus d’informations: http://www.data4sdgs.org.

Le Partenariat mondial pour les données sur le développement durable est hébergé par la Fondation des Nations Unies.

A propos de la Fondation des Nations unies

La Fondation des Nations unies développe des partenariats public-privé pour répondre aux problèmes mondiaux les plus urgents, et élargir le soutien pour les Nations unies à travers le plaidoyer et la communication publique. A travers des campagnes et des initiatives innovantes, la Fondation connecte des individus, des idées et des ressources pour aider les Nations unies à résoudre les problèmes mondiaux. La Fondation a été créée en 1998 en tant qu’organisation caritative publique américaine par le chef d’entreprise et philanthrope Ted Turner, et est désormais soutenue par des donateurs philanthropiques, privés, gouvernementaux et individuels. Pour plus d’informations: www.unfoundation.org.